jeudi 20 janvier 2011

Désobéir a la violence de l'ordre des choses


Comment sortir de cette "Sous France Sociale"? (Insaf)

Le but de la vie humaine est sans doute de transformer la souffrance en pensée, et la pensée en action. Nous en avons tous fait l'expérience: on souffre moins quand on peut penser et trouver du sens à ce qui nous arrive. D'où la puissance du langage, l'urgence de toute éducation.

Nous cherchons alors tous du sens à nos vies et existences: mais sans bâtir, sans responsabilités, cette quête tourne à la course. Course effrénée d'exigences en injonctions qui nous choisissent plus que nous ne les choisissons.






"Moulin Galant",

ce mercredi









Ce sont des fantômes qui nous imposent leurs normes (injonctions, menaces, médias, modes...) ,et une sur mobilité qui confine à l'agitation. On ne peut plus se permettre de durer d'attendre, de tenir des actions les années qu'il faut (et il en faut de plus en plus).

Assemblée Générale ce dimanche


Ainsi les actions de notre association précaire sont souvent plus durables que des modes institutionnelles qui changent sans cesse.

Mais, en même temps, comment trouver l'énergie de tenir des responsabilités durables? C'est là, la principale difficulté d'une association comme la nôtre qui tient son AG ce dimanche.

Face à mille résistances, difficultés, freins, ... comment ne pas se fatiguer de devoir fonctionner avec des postes précaires? Une crèche financée qui n'ouvre pas? Une absence de locaux dans une ville où tant ferment, sont sous utilisés ou à l'abandon? Des règles d'exigences et de contrôle sur les associations, hors de portée de l'immense majorité de nos contemporains?
Comment comprendre, donner du sens?

Mais il y a l'engagement avec frénésie de ces si nombreux adhérents, la force des enfants, la ténacité des relations, l'immense soif de ceux qui attendent.

Cela tient de l'énergie de tous: des bénévoles, des adhérents, des volontaires, des permanents, et des soutiens .
Cela tient donc... contre tout. "Et pourtant elle tourne", cette association.

C'est peut être à cela qu'on mesure sa force.

Alors avec cette AG, c'est reparti. NOUS SOMMES REPARTIS
L'actualité, la Tunisie (beaucoup de nos adhérents sont d'origine tunisiennes) nous en donne l'exemple de comment se retournent les situations qu'on croyait les plus bloquées, et surtout que cela au moment où on n'y croyait plus. Et si et si... Contre l'espoir y'a rien à faire...

En tout cas, nous bâtissons. Nous construisons une maison commune pour les changements sociaux.

Dimanche: Assemblée Générale de l'Association

Notre AG ordinaire est coincée entre de nombreux évènements: chantier, formation "parentalité", soirée conviviale de la semaine prochaine... Mais c’est un moment important. Nous pouvons faire le point , recevoir des propositions, laisser de la place à de nouvelles énergies. Pour nous le collège "administrateurs ados et enfants", initié il y a deux ans, mais qui progresse et prend de l'importance, en est l'illustration.

Ainsi notre AG a adopté à l'unanimité ses bilans, son CA, son Bureau. Notre CA compte 11 membres et notre Bureau, 5 , et nous avons déjà notre calendrier de rencontres.
Dans les propositions pour 2011, divers projets ont été exprimés: faire un atelier cuisine au Centre Social de Chilly (là, on peut...) , des sorties sur Paris, visiter des fermes et exploitations agricoles, sortir dans des parcs "pour bouger"...

Samedi: Chantier de Pédagogie Sociale

Notre chantier s'est réuni ce samedi à l'EFPP. Nous avons été heureux d'y apprendre que Anne Marie "avait obtenu une gare". Il s'agit en fait d'un local dan lequel elle pourra déployer toutes les activités de poterie, et ses recherches dde "méthode naturelle de poterie"
Nous retrouvons dans ce chantier, confirmation et écho de toute notre démarche et ce bien que ses paticipants soient issus de la plus grande des diveristés.
Nous expérimentons la justesse des mêmes pratiques, des mêmes principes, comment évoluent nos organisations. Ce sont nos "invariants".
Nous expérimentons également les mêmes obsatcles, contraintes, limites , difficultés, ... au point que c'est même incoyable que tout cela continue.
C'est que nous un atout, tout de même: ce contact, ce savoir faire, cette capacit d'établir des liens et de les faire durer.

Nous avons également préparé notre participation au congrès Freinet.

Le compte rendu de cette réunion est ICI.


(Les compte rendus de tous nos chantiers sont ici:

SAMEDI









Ça y est le froid est revenu. Nous ne pouvons pas y échapper. Malgré tout, nos robinsons sont équipés, tels des esquimaux pour braver la rigueur du vent, le mordant du froid !















Des petits sablés sont cuisinés; les plus grands apprennent le jeu du DIXIT, la capoeira continue d’être explorée, les craies grasses contribuent à la réalisation d’une œuvre collective.








VENDREDI

La MJC de Chilly-Mazarin nous accueille cet après-midi pour le premier atelier d’auto-production (de produits ménagers) de l’année 2011. L’équipe présente aujourd’hui s’attelle à la fabrication de liquide vaisselle. Selon une recette spéciale et différents ingrédients (savon de Marseille, bicarbonate…) le liquide tant espéré prend forme.




JEUDI

Au camp rom de Massy :




Aujourd’hui, nous sommes allés au camp DE MASSY pour la première fois. Dès notre arrivée, nous avons été présentées aux habitants du camp par Christelle de l'association Imédiat. Après nous nous sommes installées et avons accueilli les enfants et leur famille. Les enfants étaient heureux de découvrir les jouets et coloriages que nous avions ramenés. Nous avons passé ce moment fabuleux et ensoleillé en jouant avec eux avant de s’asseoir et de prendre le goûter tous ensemble. Cette première rencontre fut un moment important pour les enfants et nous.






Au jardin de Saulx-les-chartreux...






Cet après-midi, pour braver cette journée très fraiche, chacun s’active pour se réchauffer. Jean-Jacques s’attaque aux lianes de Lierre tandis que Iasmina taille les nombreuses ronces présentes sur le jardin. Nous retournons également une des dernières parcelles grâce à un outil formidable : « La grelinette ».






A l’atelier de rue...





Malgré un froid de canard, nous sommes au rendez-vous pour jouer et partager un moment ensemble. Nous avons profité de la sortie des écoles avoisinantes pour distribuer le tract pour la crèche. Après les jeux, nous sommes rentrés au local pour partager ensemble le gouter.

En parallèle, Aurélie distribue les informations sur LA CRECHE DES ROBINSONS, dans le quartier pour l'ouverture de notre crèche!






MERCREDI


A la ludothèque...


En ce mercredi ensoleillé un petit groupe de Robinson sont avec nous. Tous veulent profiter de la ludothèque. Malheureusement ce n’est pas possible car seuls 7 enfants peuvent être ACCUEILLIS à la ludothèque, à la fois...

Donc comme tout les mercredis, nous alternons. Un petit groupe part avec Aurélie à la ludothèque explorer des jeux que les enfants ne connaissent pas. Farid prend en charge un petit groupe afin d’expliquer et d’animer « Le Lynx » !


Au jardin de Saulx...



Les Robinsons mettent le miel en pots, c’est un vrai travail d’équipe, une quinzaine de pots seront remplis au total. De l’autre côté, certains continuent à mettre du BRF sur les sentiers d’accès et scient quelques branches et lianes de Lierre.





Au camp rom de Moulin Galant...





Aujourd’hui, nous restons sur le camp pour jouer à la dinette, avec divers jouets pour les plus jeunes et des boules pour les plus grands. Nous finissons par un tir à la corde. Juste avant de prendre le goûter, nous lisons l’histoire du « Petit Chaperon Noir ».













KroniKs de Robin(son) de Mexico

Alors d’abord, bonne année, on ne sait jamais. Avec 3 pluies d’oiseaux morts inexpliquées et une petite loi Loppsi 2 comme cadeau de Noel, je trouve qu’on commence plutôt bien.

Les vacances ayant mis le travail en suspens, on a été se promener un peu. D’abord, le Michoacán, pour voir des copains. “La Familia”, le cartel qui contrôle cet état du Mexique a décrété un couvre-feu a 21h, suite a l’exécution de son chef (les affrontements entre cartels et avec la police ont fait 31 000 morts au Mexique. Les photos de cadavres décapités fleurissent dans tous les journaux. Ce qui a au moins l'avantage de masquer d'autres morts plus “politiques”). On passe Noel sur la plage, puis on part vers Mexico.

De là, on a décidé de partir à Vera Cruz. On se perd un peu dans la jungle, avant d’aller voir une amie qui vit dans un village Nahuatl. Son mari s'est fait assassiné il y a 20 ans alors qu'il luttait pour une réappropriation de terre.

Je connaissais déjà un peu le mouvement de résistances contre les hauts tarifs d'électricité. De nombreuses communautés en font parties, c'est a dire que dans ces communautés personne ne paye son électricité, mais verse une cotisation au réseau de lutte. Des contrôleurs de la CFE (équivalent a notre EDF) sont venus dans un village et ont coupé le courant a quelques familles. Tout le village (des enfants jusqu’aux vieillards) s’est mobilisé. Ils ont mis les contrôleurs dans la prison municipale, et les ont relâché au bout d’une journée, après leur avoir fait remettre le courant et promettre de ne plus revenir.

Le soir du nouvel an, ils font brûler des mannequins de paille remplis de pétards a chaque coin de rue. Les gamins s'amusent a jeter des paquets de pétards entiers dans le feu, c'est Bagdad pendant quelques heures. Dans certains villages, ils attachent pleins de feux d'artifice a un taureau, ils allument et ils le lâchent dans les rues.

De retour vers Huajuapán, on fait escale a Oaxaca. Le piquet des refugiés de San Juan Copala (commune dont de nombreux habitants ont été assassiné par des paramilitaires après s'être déclarée autonome) s'est réinstallé sur la place centrale, entouré d'une nuée de flics. Nous comme on est que des touristes heureux on affine notre mezcalogie dans les bars de la ville.

A Huajuapan, on rentre dans le vif du sujet avec une première réunion de 8-9h. Intense. Un accident de voiture qui coute cher à Cactus (pas d'assurance bien évidemment) met en relief les tensions liées au manque de moyens : l'organisation peut financer ses projets mais peine à assurer les besoins de chacun (une quinzaine de personne qui travaillent a peu près a temps plein et sans salaire). Certains suivent des études en parallèle, ont des enfants ou sont sur le point d'en avoir.

Je remets ensuite mon képi de prof. J'improvise et je bricole avec les informations qui m'arrive au fur et a mesure. Je voudrais faire sortir l'école de l'école, que les classes se passent dans la communauté, que les élèves participent aux processus de création/production et aux prises de décisions politiques. Pas facile avec des élèves de lycée, habitues a la pédagogie classique. D'autant que si la réflexion de Cactus va dans ce sens, la pratique en est encore éloignée.

Une autre réunion de 10h amène la réponse que j'espérais au manque de ressources : cactus, en lien avec les communautés, doit travailler a son autonomie. Y compris en mettant les mains a la terre.

Je suis censé faire des ateliers d'écologie a partir de la semaine prochaine. Ici la gestion des déchets est une calamistrophe. Dans beaucoup de communautés, chacun brule ses poubelles dans son jardin. Ou elles sont justes abandonnées dans la montagne. Ca a au moins l'avantage de rendre visible le problème : la seule gestion des déchets possible, c'est leur suppression. Et bien entendu, le concept de pollution auditive n'existe pas : les hauts parleurs municipaux vous réveillent sans vergogne a 5h du mat, avec de la musique ou des annonces publicitaires.

Aujourd'hui, une compa de Cactus a donné un atelier sur les droits de la femme et les rapports de genre aux élèves de la prépa. Intéressant dans une classe ou, par exemple, une fille de 17 ans, mariée de force à 16 ans, puis abandonnée par le mari, élève seule une fille de 1 ans.

Le procès des Robinsons devrait avoir lieu...aujourd'hui, il me semble. Je suis avec vous de toute ma rage.

Et mes condoléances à Raf, qui vient de rentrer en France.

Oh, allez...Je suis pas chauvin, mais la France est quand même la reine des fromages.

Abrazos compañer@s




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