mercredi 29 décembre 2010

En 2011 , une mission populaire, une cause commune

"Aucune époque n'a disposé comme la nôtre des possibilités d'affranchir l'homme de l'oppression et jamais un tel manque de conscience n'a propagé autan de résignation". Raoul Vaneigem.















Que sera 2011 entre ceux qui nous expliquent que nous n'avons ni choix, ni de liberté, sinon de devoir vaguement opter entre des options de pacotille, pour un futur limité et écrit,
... et ceux qui nous disent que quoi qu'on fasse cela ne changera rien.

Pourtant, nous recevons encore aujourd'hui des échos de la première Maison Robinson. Et son message circule toujours dans le secteur social. C'est preuve que rien ne se fait sans laisser de traces.
En quelques sortes, nous sommes précaires mais efficaces.

Tout ce que nous faisons ici et maintenant avec les habitants du quartier nos partenaires, les enfants... se multiplie et essaime.
Les idées mêmes, issues de nos pratiques, nous en retrouvons les échos dans les programmes et les projets

A travers la diversité de toutes les actions que nous entreprenons, il y a une réelle unité, un réel point commun: nous faisons du neuf
Nous travaillons hors institution et initions de nouveaux projets.
A partir des temps d'expression que sont nos ateliers et aussi notre conseil "démocratique"des enfant du quartier, nous prenons la liberté de décider des actions, de faire des projets, de lancer des débats.

Où sont les capacités à faire du neuf de la plupart des structures classiques? Les projets eux mêmes deviennent réguliers, obligés, "standard" comme les objectifs qu'ils égrennent.
Où est passée la liberté de faire du neuf des acteurs au sein de leurs structures? Qui a encore le pouvoir d'initier des partenariats, de lancer de nouvelles actions?
Avant de se donner comme objectif de rendre les enfants autonomes, nous devrions nous demander quels adultes et surtout quels professionnels le sont encore réellement au sein de leurs propres structures...
C'est cette liberté probablement qui attire et retient, à Robinson - sans aucune contrainte- tous ces enfants, adolescents et adultes. Ils ont soif de pouvoir réellement faire, produire, transformer, changer, ... les choses.

« Or les jeunes interpellent l’autorité pour savoir sur quoi elle tient, sur quelles secrètes connivences… Et si ce qu’ils ont en face ne tient que sur le toc et le semblant, c’est le clash. Surtout quand les adultes ne s’autorisent à rien qui sorte du cadre, donc ne s’autorisent qu’à répéter. Justement, les jeunes questionnent l’adulte au bord de ses répétitions : ce qui les passionne, c’est de voir comment il fait quand il n’a plus le mode d’emploi, quand il ne fait pas que répéter. Sans être pervers, ils le poussent à cette limite, dans l’espoir inconscient que ça leur transmette quelque chose d’original (qui tienne un peu de l’origine). »
Daniel Sibony

Partenariats, partenariats,
Nous continuons nos voyages vers les expériences des autres et les correspondances entre nos actions et projets. Mélody nous a fait connaître l'action d'un groupe d'artistes ayant la choisi la rue et le quartier comme lieu de création.
Il faut aller voir: http://www.artsetdeveloppement.com/index.html et notamment les paroles d'acteurs et compte rendus d'expérience d'ateliers. On retrouve la même culture de l'observation, de l'écriture, de la relation et du hasard.


Dimanche:


















Vendredi :

Jardin Chilly

Au menu de cet après-midi, le désherbage des allées du jardin et la taille des buis pour le diner entourant les différentes parcelles. Enfin nous récupérons de la menthe issue de plusieurs espèces, qui a résisté aux nombreuses chutes de neige des semaines précédentes

Atelier de rue à La Rocade

Pour le dernier atelier de rue de l’année, jour de fêtes ! Bonbons, boissons, chocolat chaud au programme pour fêter, en jouant et en savourant toutes ces douceurs, notre dernier moment ensemble !





Jeudi :

Jardin Saulx

Plusieurs activités sont au programme cet après-midi. Nous récoltons quelques Radis Noir et Navets qui ont survécu au gel de ces dernières semaines, la terre étant plus meuble avec le redoux. Jean-Jacques s’occupe de débroussailler et d’enlever les nombreuses lianes de Lierre qui deviennent envahissantes. Il y a également à l’ordre du jour, l’engraissement de quelques parcelles grâce au fumier.

Atelier de rue à la Croix Breton


Les enfants s’emparent des jeux de société amenés au parc, « Qui est-ce », « croc lapin » et « pique pirate » sont de sortie ! Tout ça dans le calme et en autonomie quasi complète ! Un peu de foot par ci, un peu de béret par là ! Et pour finir, un bon gouter : Madeleine et chocolat chaud !!












Mercredi :

Ludothèque















Nous étions un petit groupe de robinson à profiter de la ludothèque pour quasiment nous tous seuls. Nous avons découvert de nouveaux jeu de société, puis fait un super cache-cache dans le jardin.

Mercredi Rom’s :

Nous nous rendons au petit parc près du camp pour divertir les enfants qui sont relativement nombreux. Place aux jeux collectifs et à la pêche à ligne !!! Chez les rom’s le père noël est passé une seconde fois !









Mercredi jardin Saulx :

Cet après-midi au jardin, les Robinsons profitent de la température plutôt douce pour jouer notamment à « Robinsons Express » sous forme de différentes épreuves. Le feu est également au centre de toutes les attentions, en effet le gouter en dépend et notamment le Chocolat chaud…Cette mission est une réussite mais le chocolat à quelque peu un goût de fumée.































jeudi 23 décembre 2010

Fêtes et faisons ensembe




Aline et Aurélie se mettent en scène OTREVILLE.


C'est une constante que nous connaissons depuis longtemps. Les actions de pédagogie sociale, se prêtent a priori assez mal à la participation à des programmes d'activités, des sorties ou des loisirs organisés ou tout faits.

Nous ne sommes pas du genre à à constituer des publics passifs et homogènes... ou à déléguer nous mêmes ce que nous faisons. Nous savons combien nous avons toujours intérêt à faire ensemble et compter sur les ressources du groupe.

Mais quand nous le faisons, quand nous rejoignons des artistes, ou des intervenants, et nous souhaitons que cela se fasse localement. Nous affirmons aussi une identité collective: quand nous venons, nous avons tous les âges, toutes les origines, ... Nous amenons nous mêmes notre dynamique. Pas question de seulement regarder ou participer. Nous réinventerons ensemble ce que nous aurons appris.

De plus, notre groupe est très attaché à ses différences, surtout d'âges. Les petits et les tout petits ont toujours leur place à robinson. Qu'on se le dise!

Mais nous sommes heureux de multiplier les rencontres, et d'aller au devant de nouvelles ressources et des richesses pour le quartier grâce aux acteurs et artistes.

C'est ainsi que les enfants, adultes, familles du quartier sud bénéficient depuis longtemps des spectacles et de l'accueil d'Animakt à Saulx.
Depuis longtemps aussi ces famille du quartier profitent des multiples occasion d'accueil du Centre SOCIAL DE CHILLY.

Toute cette semaine dernière, les Robinsons étaient très nombreux à participer aux travaux d'ÔTREVILLE; et même les enfants du camp des Roms de Moulin Galant sont venus chaque jour participer aux ateliers, au repas préparé ensemble, à cette grande fête collective qu'a constitué ce premier rassemblement.

Les camions de l'association n'ont pas cessé de faire des allers retour avec le quartier et même avec Moulin galant. Grâce à l'investissement de tous, permanents, volontaires, stagiaires, nous avons réuni tous les âges, toutes les différences, ...

Mais ce qui compte pour nous c'est à travers cette expérience partagée d'OTREVILLE de travailler aussi à NOTREVILLE: comment dans le quartier, dans les ateliers de rue, nous allons pouvoir rapporter ce que nous avons vu , entendu, appris et le partager avec tous?

Comment allons nous modifier notre environnement, apporter du nouveau, proposer des projets à tous?
les idées n'ont pas manqué lors de ces trois jours: jeux sonores, jeux de grande taille, mise en scène de contes ...

Nous allons inviter les artistes d'OTREVILLE a NOTREVILLE lors de nos prochaines soirées conviviales, et on l'espère très vite, au quartier!

En ces périodes de fêtes, la vraie fête c'était d'être tous ensemble en ateliers. même ce samedi, 24, Borys et quelques Robinsons ont tenu à marquer le coup et faire un petit réveillon entre eux.



Il y a la Ville et l’ÔtreVille, celle où chaque citoyen, homme, habitant y mettrait ses rêves, ses envies, ses besoins…

C’est dans ce grand projet « L’Ôtre Ville », organisé par la MJC de Chilly-Mazarin, l’association « Animakt » et « Intermèdes Robinson », que les Robinsons de Longjumeau, les enfants du camp rom de Moulin Galant et les enfants de Chilly-Mazarin se sont retrouvés, pendant 4 jours.






Le projet démarre en fanfare avec un conte de présentation malheureusement adressé à un public plutôt adulte. Cependant, les plus petits y trouvent leur compte immergés dans l’univers sonore et visuel du spectacle laissant les plus grands un peu plus sceptiques.


Dés le lendemain, on attaque ! Petits et grands se répartissent dans différents ateliers proposés par les artistes de l’ÔtreVille.



A « La Radio de l’ÔtreVille », on réfléchit à notre ville idéale, celle qui complète, améliore, remplace notre ville. On enregistre des bruits et des sons. On écrit, on dit et on créé une radio pour cette future ville. Les enfants s’amusent avec les variations de voix, la prise de son et les multiples activités proposées par l’artiste.






A « l’Antre Sonore », on observe et on récupère des bouts de bois, des tuyaux, des ballons, des bouteilles en plastique pour en faire des instruments de musique. Les enfants coupent, construisent et fabriquent l’instrument de leur choix. Enfin, ils font sonner et vibrer leurs instruments guidés par les conseils de l’artiste.



Au « Bazar des Mots », on cuisine le langage ! On découpe les mots, on les mélange et on crée son propre langage pour l’ÔtreVille ! Chaque enfant s’approprie des mots qu’il découpe dans des journaux et reformule des phrases. On lit des devinettes et on raconte des histoires. Chacun joue avec les lettres et y trouve sa place !










Au « Musée décharge », on récupère des objets usagers et on les modifie pour les faire vivre d’une autre manière et construire des parties de ville idéale. Les enfants s’amusent à détruire, casser et redonner vie aux objets !











A « l’Atelier Cuisine » même les touts petits ont participé. Maxime accompagné d’une jeune demoiselle a confectionné des petits biscuits sablé. Ainsi que de la glace fait maison. Il n’y a pas d’âge pour cuisiner !!








A « l’Atelier Vidéo », on part de petits bouts de films d’animation (La princesse et la grenouille, le petit Nicolas, etc.) et on recréée son propre film. Si besoin est, on rajoute du son et on coupe les séquences. Chacun participe en laissant libre cours à son imagination !


Le dernier jour, nous nous rassemblons dans la grande salle de spectacle de la MJC pour partager nos expériences et nos productions. Chaque enfant apporte sa contribution. Yasser monte sur scène pour nous raconter une blague. Un grand nombre d’enfants accompagnés de Morgane et Stephi nous chantent quelques chants de noël !



Les 4 jours sont maintenant terminés, nous attendons maintenant les prochaines vacances pour continuer et améliorer notre ville idéale qui sera exposé à Chilly-Mazarin à la fin de l’année scolaire…

Visite au centre d’exposition « Enfants en justice »



Le mercredi matin, nous sommes allés en compagnie de quelques ados faire la visite du seul musée en France traitant de la justice des enfants et des adolescents. Nous avons pu constater que bien des choses avaient évolué en deux siècles de temps. Tout le monde a apprécié ce petit cours d’histoire, nous avons fini notre excursion par un petit repas au centre social de Chilly-Mazarin avant de repartir vers l’Ôtre ville.


« Nous sommes des éducateurs. Notre premier devoir est de respecter les enfants qui nous sont confiés, de les éduquer, de les élever. Nous ne sommes pas au service des gouvernements qui passent, ni des régimes qui changent. Nous sommes au service des enfants, au service de la société pour laquelle nous voulons les préparer,

heureux et fiers de nous appuyer pour cela sur toutes les forces qui poursuivent le même but de libération et de rénovation. » C. Freinet