vendredi 27 août 2010

LA PEDAGOGIE SOCIALE : au-delà des particularités locales, quels invariants?





Dimanche, les enfants lavent la récolte

A propos d’une expérience en pédagogie sociale, par Delphine Myrtil et Delphine Bodin, éducatrice de jeunes enfants, amie d'Intermèdes et administratrice de TRACES

On peut constater les liens étroits de tout travail de rue avec des phénomènes qu’on retrouve dans différentes expériences de Pédagogie Sociale.

En effet, tout au long de notre expérience, nous avons composé, adapté, valorisé l’environnement dans lequel nous nous trouvions.

Nous avons travaillé avec les enfants dans leur quotidien, inconnu au début pour nous et petit à petit apprivoisé, compris, et parfois intégré.

En ce qui concerne les locaux tant pour l’entrepôt du matériel, pour les réunions d’équipe, pour le soutien scolaire, le collège du quartier nous prêtait ses locaux mais tout cela était précaire et peu adapté.

La majorité des actions se déroulait dans la cour, ou dans le quartier directement.

Ce contact direct avec leurs problématiques récurrentes était complexe parfois a appréhender tant cela été influencé par la culture et la religion et en même temps tellement similaires avec celles que l’on peut rencontrer quotidiennement ici, en France, sur différents quartiers parisiens et banlieusards.

Le collectif et le vivre ensemble est une notion essentielle du travail de rue, hors institution, il nous amène a réfléchir à notre place, à celle de l’autre, des autres ensemble. Le groupe d’enfants s’est formée spontanément puis s’est développé. Cependant en ce qui concerne celui des adultes, qu’ils soient parents, partenaires cela est plus complexe et la relation beaucoup plus longue à établir.

La récurrence et l’immuabilité des lieux, heures et adultes référents sont indispensables à ce travail éducatif quotidien auprès des enfants qui rencontrent des difficultés multiples.

Aujourd’hui, il est important que des structures associatives prennent le relais des structures classiques, en proposant d’expérimenter de nouveaux modes pour le vivre ensemble, en apportant une éducation « non formelle », complémentaire à l’instruction et à la famille.

Ces modes devraient être le plus souples possible et être surtout au plus proche de ces familles qui n’ont pas accès aux institutions ou que celles-ci n’existent pas.


Jeudi, Moulin Galant: quelle rentrée ? Quel droit à l'école pour les enfants Rroms?


Mercredi:



On joue, ce mercredi à Bel-Air!





Aujourd'hui, nous donnons rendez-vous aux enfants pour un après midi très créatif!
Au programme, Peinture, danse, marionnettes, et jeux.








Et on peint aussi...



Coté peintures, on commence par du remplissage en bonne et due forme,
jusqu'à tendre vers le monochrome pour certains. D'autres explorent les nuances de
noir façon Soulages.


On découvre ensuite, avec un certains septiscime au début, les techniques
d'aquarelle, Les doutes s'estompent finalement face au résultat...


Coté danse, un groupe de filles s'isole pour préparer différentes chorégraphies
sur la chanson « Waka-Waka » de Shakira, qui nous sont présentées à la fin de
l'atelier.













On rigole pas mal...




Mais pas à cause des déguisement de nos danseuses en herbes!

Jeudi:
Atelier avec les enfants Rroms, 32: "la scole"

Aujourd'hui à moulin Galant On fait « La Scole » comme disent les enfants.
On apporte un grand tableaux blanc sur le quel les enfants lisent et écrivent
des mots en français, en tsigane et en roumain.

Iasmina nous apprend un poèmeroumain, et petit à petit le tableau se recouvre
de dessins de tout genre et toutes les couleurs, représentant maison, animaux, enfants,
objet du quotidien, et forme étrange sorties tout droit de l'imaginaire des plus petits.

Les enfants recopient des mots en français et Iasmina nous fait la traduction en roumain. Puis c’est carte blanche sur le tableau, les enfants reviennent au dessin.


Les plus petits jouent à la dinette, mais les feutres leur font terriblement envie !

On termine l'atelier sur un grand goûter où Sophie fait ses adieux au enfants,
car c'est sont dernier atelier.




Mercredi au jardin.





Travelling arrière,vue du ciel du grand Est Essonnien, puis Zoom avant sur le
quartier sud. Des enfants sont en train de monter dans le camion en compagnie
de Marie et Souad pour partir au jardin, tandis qu'un groupe est déjà en route
à pied avec Abdel.




Organisation chaotique mais finalement efficace!



Une fois sur place, Un arrosage chaotique de la serre ce met en place entre les
enfants qui souhaitent travailler tout de suite, tandis que d'autre préfèrent
aller jouer du coté des balançoires. On répare quelques barrières, on ramasse
des patates, des tomates, des poires, de la menthe (beaucoup de menthe! Merci
Sophia et Denke!), on parlemente pour savoir comment gérer les allers et venus
sur les balançoires.



Cueillette de Tomates...



...Pendant que souad squatte les photos !

Une fois revenus au quartier, une averse nous surprend pendant la distribution
de la récolte, ce qui n'empêche pas chacun de repartir avec sont lots de verdure!



















Puis, enfin un gouter bien mérité à base de produits du jardin!

Vendredi:

Vendredi, à la rocade



Un atelier de rue joyeux et sportif à la rocade, jusqu'à ce que nous soyons
surpris une nouvelle fois par une averse inopportune, qui nous retranche dans le
local bel air.




Les tension engendrées par cette intempérie imprévue ne sont pas sans conséquences.
Certains enfants, très excités par l'orage et l'atelier deviennent agressifs une
fois à l'intérieur, ce qui n'est pas sans détériorer l'ambiance générale.




Débats philosophiques autour d'un atelier...




L'atelier reprend néanmoins son cours après l'averse et se conclue par un goûter bien mérité, non sans avoir au préalable mis des mots sur les différents conflits
qui se sont formés pendant cette épisode.






Et un peu de sport...
















Mais voilà que la pluie nous prend par surprise!




Samedi:

C'est dans un paysage post-apocalyptique que débute cette atelier à la Villa-St
Martin. En effets les bulldozers on envahit l'espace que nous occupons
habituellement, nous retranchant derrières l'espace restreint que nous laissent
les barrières du chantiers.






Chaos et désolation a la Villa St martin ce samedi





Néanmoins, cela n'empêche pas les enfants de se réapproprié cet espace en ruine.
Ils s'étaient construits une confortable cabane avec ce qu'ils avaient trouvé et nous
invitent à venir la visiter. Nous poursuivons donc ensemble notre propre chantier
a la villa St Martin en aménageant ces lieux de vie de manière plus sécurisée.



Mais qu'a cela ne tienne, les enfants inventent toujours comment occuper l'espace!




On s'intalle confortablement...



Allan nous montre un arc "fait main" qu'il a construit pendant les vacances et
nous entreprenons d'en construire d'autre sur le même modèle sans oublier quelques consignes de sécurité d'usage.
L'atelier se termine sur un conseil de quartiers où les préoccupations principale
des enfants sont les activités de l'année prochaine à Robinson.





















Et on s'arme, la lucha continúa!


On remercie très fort Marie pour nous avoir accompagné jeudi au jardin et
Souad pour avoir participé bénévolement à l'animation des activités toute
la semaine!



Dimanche

Au jardin de l'Equerre, nous étions nombreux et cela tombait bien car il y a avait tant à faire.
Terminer la récolte des pommes de terre, désherber, relever les tomates (qui donnent enfin et en grande quantité), cueillir un peu de tout, et même préparer des terrains pour les plantations d'automne.
Une belle ambiance aussi, avec un nouvel adhérent qui vient de Sainte Geneviève.
Les enfants, les ados étaient là et ont fait beaucoup.
Le jardin était en fête.

Ce dimanche encore, nous avions tous les âges et toutes les origines

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