vendredi 2 juillet 2010

Septième leçon de Pédagogie



Jeudi, fresque au camp


Nous apprenons sur notre pratique au fur et à mesure et en y réfléchissant ensemble ; nous découvrons ainsi progressivement un certain nombre de conditions pour une action sociale collective efficace.

Paroles d'habitants et infos murales au quartier

Loin des mots d’ordre ou des idées toutes faites, la plupart du temps l’expérience nous amène à déconstruire quelques idées reçues :

Non les « gens », les familles, les enfants de milieu populaire, n’aiment pas consommer, ne viennent pas pour profiter. Au pire le désir de consommation en vient que par dépit, par défaut faute de mieux.

Nous observons au contraire combien nos actions qui réussissent le plus s’appuient sur un solide travail de préparation. Ainsi les repas conviviaux ou de quartier, ont ils le plus de participant, et donnent lieu à des appropriations par les familles quand ce sont déjà certaines d’entre elles qui sont présentes à toutes les étapes :

  • - l’étape de l’expression/, de l’expression du besoin, puis de la demande, moment essentiel porté par les adultes ou les enfants. Les conseils de quartier constituent un lieu propice à l’expression de ces besoins.
  • - L’étape de la préparation pour les autres. En Pédagogie sociale, un moteur important de l’action vient quand on permet à certains de travailler pour les autres. Redonner aux gens ce formidable pouvoir de faire pour les autres, de donner aux autres ; ça c’est un véritable luxe associatif. Concrètement, l’association fournit les matières premières, les ingrédients et les familles … les plats, les aliment, les produits, l’esthétique et le goût. Fierté des enfants, beauté des tables en plein air.
  • - L’étape de la participation/ L’expérience nous le montre, chacun se sent d’autant mieux à profiter des bons moments qu’il a pris part aux choix, au travail, à toute la vie qu’il y a avant chaque fête, chaque rencontre…

La participation n’est pas un objectif en soi, pas un préalable, pas un piètre prétexte à des politiques urbaines en mal (justement) de participation, … Non elle n’est qu’un effet, un signe, un surcroît, une validation.


Mercredi :

14h30 ce mercredi au jardin de L'Equerre. Le soleil semble s'être affalé sur l'atmosphère, dégoulinante, tel une chape de goudron impalpable sur les champs, les arbres , les routes, faisant même fondre l'asphalte. Le temps semble s'être arrêté, mêmes les grillons ne chantent plus...




Mercredi au terrain de l'Équerre



Cueillette des fruits rouges au terrain


Soudain, au loin, se dessine la silhouettes tremblotante d'un camion sur le goudron surchauffé. La silhouette grossit a vue d'œil, s'abattant sans crié guard, sur le jardin de l'Équerre. Après un rapide créneau, une horde d'enfants assoiffés de vie et de mouvement se déchaine sur le terrain, occupant tout l'espace, les jeux, les plantations, la serre, les arbres.



Un temps pour travailler et jouer au terrain

... et discuter

Certains se mettent au travail immédiatement: Arrosage, BRF, cueillettes, d'autres se ruent sur la balançoire,qui, pourtant immobile quelque minutes avant, qui ce retrouve tout à coup secoué de soubresaut hystérique au rythme du balancement des enfants. Au bout d'une heure, l'agitation se calme, avec l'appel du goûter, et le gâteau aussi étrange que délicieux à la patate douce préparé par Marie pour sont dernier jour à Robinson.





Puis vient l'heure de rentrer, et le calme reprend peu a peu le dessus sur le terrain, la canicule du midi laissant la place à la quiétude de la fin d'après midi.




"Mode cerises"

Jeudi :

A moulin Galant ce matin, on sort de grand cartons, et c'est parti pour de grandes fresques, collectives pour certains, seul pour d'autres. Les couleurs s'étalent sur les carton, les corps et les vêtement, au gré de l'humeur des enfants, pour former des œuvres colorées et éclectiques.


Fresque à la gouache d’un côté, crayons de couleur de l’autre, mais la peinture l’emportera !

Les enfants prennent l’activité très au sérieux. Ils en veulent !!! Quand il n’y a plus de place sur le carton, certains ne trouvent pas mieux que de peindre sur eux-mêmes, en commençant par les mains…

Abdel et Sophie révisent leurs couleurs en roumain avec les plus grands.

Au jardin


Jeudi, à Saulx- un puits presqu'à sec




A l'ombre du châtaigner en fleurs, jeunes et moins jeunes travaillent ensemble, on cueille des calendulas pour faire de l'huile, on coupe des branche de noisetier pour faire des tuteurs, on arrose les plantations, on ramasse des noix vertes pour le vin de noix annuel...


Récolte des noix

Vendredi :

Au parc de Chilly : Avec les vacances, les enfants reviennent au parc et en profitent pour voir les animaux. Au jardin, semis et arrosage salvateur...qu'un orage bienvenu rendra finalement caduque.


Au quartier, le déluge nous prend par surprise avant même que nous n'ayont atteint la Rocade, Les enfants auront tôt fait de rentrer chez eux se mettre à l'abris!

La fine équipe de chilly, ce vendredi

Samedi :


Dazibao et Street cooking à la Villa St Martin



Nous sommes allés a l'atelier c'était "Street cooking" avec Souad , atelier jardin avec Robin pâte a modeler avec Borys.

Le conseil de quartier a été fructueux avec plein d'idées pour des sorties à venir. En fin d'après midi, on installe un journal de rue, mêlant informations et paroles d'habitants.










Au Conseil de quartier de ce samedi:

Kellian au baton de paroles.

Ines: Est ce qu'il y aura d'autres sortie pendants les vacances que celle de la mer?

Robin: Est ce que vous avez des propositions de sorties?

Théo: Est ce qu'il y aurat des ateliers de rue pendant les vacances?

Abdel: Oui mais avec de nouveaux horaires.

Inés:Pourquoi pas une sortie à l'acrobranche?

Théo: Parce que il faut payer

Abdel: Où est ce que vous voulez faire des sorties?

Amina: Acrobranche

?: A la base de loisir de Buthiers

Allan: Acrobranche

Inès; Et pourquoi pas au parc de la villette à paris?

Salwa: et aussi au parc de Vincennes

Syra: Etr au zoo de Thoiry

?: On pourrait faire une sortie dans un chateau

Syra: pourquoi on ne part pas dans d'autres mer

Abdel: Parce que cela coûte trop chère

Inès: Et pourquoi on fait pas des sorties qui sont pas loin et pas chères, part exemple, au zoo, il y a des réductions des fois...

Théo: Est ce qu'on peut faire une sortie?

Kellian: Et pourquoi pas au parc de Saulx?

Adem: Ou a disneyland!

Adam: Ou au parc asterix?








Dimanche :


Nous sommes une quinzaine au terrain. Il fait bon. Les courgettes bronzent. Les tomates s'avachissent : les noisetiers sont désignés comme tuteurs de cette jeunesse déliquescente renâclant à travailler plus pour que nous récoltions plus. Théo lui s'obstine à faire de la débroussailleuse alors que ce n'est pas de son âge. Puis il se met à pleuvoir des cerises, alors on part.



Territoires

Territoires

« Tout a peut être commencé par la recherche 'un territoire. J'en cherchais un qui soit de bonne dimension. Trois rivières (petite province du Québec) était trop petit, le Canada, trop vide, le Québec en était à se demander en quelle langue il allait continuer à exister. L'exil fut ma chance qui me fit débouler en Seine Saint Denis, qui était à la bonne taille et m'offrit à ma porte et en français... le monde entier !

Je n'ai pas su tout de suite que j'avais trouvé. C'est à l'émotion violente qui m'avait saisi un jour, en chemin vers le service que je l'ai reconnu.

C'était une joie puissante, sauvage, presque . Sentiment d'être au bon endroit au bon moment. Être là, moi, là, chez moi. »

José Morel Cinq Mars, Psy de banlieue


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