Repolitiser le social au temps des désastres

Afrique, Moyen Orient, Japon

Tsunami, tremblements de terre ; nous sommes visiblement entrés dans des séries de désordres et événements violents en tous genres : politiques, économiques, environnementaux.

Samedi, au quartier

Avec une forme d’accélération, nous voyons les événements s’enclencher et se renforcer les uns les autres comme dans un jeu de dominos. V comme Vendetta, film de James Mc Teigue, sorti en 2005, dépeignait une société sécuritaire, apparemment très protégée qui basculait à partir d’un seul homme. Dans une scène clef du film, le héros symbolisait justement ce renversement en retournant un simple domino qui entraînait toute une figure.

Il y a toujours une certaine mauvaise conscience à s’inquiéter, s’indigner, ou s’horrifier de ce qui est loin de nous. On aurait tendance à croire que ce serait parce que cela au fond, nous serait facile ou nous coûterait peu. Mais la vérité c’est que pendant que nous nous apitoyons, nous n’apercevons pas ou plus ce qui se passe devant notre porte.

Ne sommes nous pas aujourd’hui dans notre propre pays (certes dans une moindre proportion), confrontés à une accumulation des mêmes violences?

Bien sûr, nous pouvons toujours nous dire que nous ne voyons guère les rapports entre les catastrophes de nature politiques, économiques ou environnementales. Bien entendu nous pouvons aussi nous dire aussi que tout cela se déroule dans un contexte radicalement autre.

En sommes nous si sûrs ? Dans le social, ne sommes nous pas nous aussi témoins d’enchaînements du même type ? Nous travaillons pourtant avec des groupes et des personnes qui sont tous les jours, victimes de violences, justement politiques, économiques, environnementales.

Pour s’en convaincre, évoquons seulement le sort des populations Rroms, des « sans papiers » malades ou en rétention, des familles surendettées, des précaires, chômeur et SDF. Nous rencontrons également dans les quartiers, le long des autoroutes et des périphériques des groupes, des familles vivant dans un environnement insalubre et hostile.

C’est bien parce qu’ils sont déjà là que nous avons peur de tous les dangers dont nous voyons l’écho dans le monde. Quand regarderons-nous en face la gravité des situations que nous côtoyons ? Et quand surtout leur donnerons nous le nom que chacune mérite ?

Le récent succès du livre «Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel, fait justement contrepoint à cette perte collective que nous avons connue de la faculté de nous indigner. Nous nous sommes petit à petit accoutumés au pire, à une forme de pensée cloisonnée, à la relativisation systématique de tout ce qui pouvait nous révolter.

Nous ne pouvons plus aujourd’hui continuer dans cette voie et continuer à traiter individuellement des problèmes et des phénomènes dont le caractère mondial et massif nous aveugle. Ne sommes nous pas invités à repérer et traiter comme des déviances tout un ensemble de comportements qui manifestent avant tout l’inadaptation de notre système social, économique et environnemental ?

Combien de temps encore continuera t on à refuser de comprendre et traiter globalement les questions de chômage, d’ennui et rejet de l’école, d’errance et de précarité ?

Les catastrophes qui s’accumulent en ce début de XXIème siècle ne sont que rarement naturelles, liées à l’infortune ou aux mauvaises dispositions des individus. Pour l’essentiel, elles sont politiques. Or, cette conscience politique est de plus en plus absente des formations et de l’organisation des professions les plus exposées au malheur humain : celles de l’éducation et du social. Il est donc urgent de repolitiser notre réflexion, avant, bien entendu, qu’il ne soit trop tard…

DIMANCHE

Au jardin de Saulx…

Pour ce dimanche au jardin, soleil et jardinage accompagne notre après-midi. Nous retournons la plupart des parcelles au motoculteur ; pendant que l’autre partie de l’équipe désherbe les parties encombrées. Les ados et Pierre réalisent un super feu qui nous permet de faire un vrai festin : pomme de terre cuites dans les braises, saucisse, merguez, sardines, etc… Enfin, nous avons semé échalotes, oignons, laitues, ails et aussi quelques fleurs.

SAMEDI

A l’atelier de rue…

Le groupe de batucada est venu au quartier pour répéter avant le défilé du samedi 2 avril à Saulx les Chartreux. 4 robinsons, qui participent déjà tous les jeudis, ont pu montrer à leurs camarades ce qu’ils savaient faire au djembé, à la caisse claire ou encore au surdo ou agogo. Nous avons ensuite défilé dans le quartier pour montrer nos couleurs !

VENDREDI

Au jardin de Chilly…

L’activité principale aujourd’hui au jardin de Chilly est le nettoyage. En effet, l’arrivée du printemps voit sortir de nombreuses herbes qui poussent dans les allées et qu’il faut désherber, nous enlevons également les dernières feuilles de l’automne qui subsistent sur les parcelles, des feuilles de Platane notamment. Deux personnes profitent que le potager soit ouvert pour le visiter tout en demandant des conseils pour leur propre jardin.

A l’atelier de rue…

Malgré la pluie en fin d’atelier, nous avons partagé un moment de convivialité autour des jeux de société, de la confection de balles de jonglages et de notre petit gouter pluvieux. La semaine prochaine, l’atelier jonglage commencera avec toutes les balles confectionnées les ateliers précédents !

JEUDI

Au camp Rom de Massy

Nous avons fait et refait notre puzzle de chiffres. Nous y arrivons de mieux en mieux et nous apprenons les chiffres en français. Nous avons aussi repris nos scoubidous. Puis, nous avons terminé par un jeu de tir à la corde.

Au jardin de Saulx…

Le temps c’est nettement rafraichi cet après-midi, mais les nombreuses fleurs qui sortent de terre sont un signe d’arrivée très proche du Printemps. Nous profitons du terreau livré depuis peu, pour en déposer sur la plupart des parcelles et le mélanger ainsi au fumier et à la terre. Désormais la majorité des parcelles sont prêtes à accueillir les premiers semis qui débuteront ces prochaines semaines.

A l’atelier de rue…

Comme jeudi dernier nous avons été rejoints par tout un tas de petits enfants, d’assistantes maternelles, de mamans. En prévisions, nous avions prévue le thé, un espace sur le tapis et tout un tas de jeux petite enfance. Les femmes papotaient ensemble, nous jouions avec les enfants, lisions des histoires.

MERCREDI

Au jardin…

Pour ce doux après midi nous nous sommes rendus au jardin. Nous étions un bon petit groupe de robinson. Sur place nous avons retrouvé Hélène avec Rashka leur petit chien. Cela à donné l’occasion à la petite Nabintou de se réconcilier avec les chiens. Nous avons jardiné, construit des cabanes et partagé un goûter.

Au camp rom’s…

Sous un beau soleil, nous avons été accueillis par les rom'binsons à Moulin Galant et ils ont eu la chance de revoir deux animateurs d'Animakt qu’ils avaient déjà rencontrés lors du projet "l'Ôtre Ville", puis nous avons fait un atelier dessin, jeux en bois et scoubidous.