samedi 18 décembre 2010

Nous faisons une AUTRE VILLE

Nous voulons une autre ville et c'ets pourquoi nous créons ÔTREVILLE.

Jusqu'au moins de Juin et à partir de ces prochains lundi, mardi, mercredi et jeudi, notre association se joint AU CENTRE SOCIAL (DE CHILLY) et les artistes d'Animakt pour bâtir UNE ÔTRE VILLE
Les enfants du quartier sud de Longjumeau, les enfants du camp des Rroms de Moulin Galant VONT SE JOINDRE aux enfants de Chilly et vont bâtir cette VILLE QUI DEVRAIT ÊTRE:
- Une ville gaie et joyeuse pour les enfants et les familles
- Une ville qui accueille tous les enfants et parents, Roms comme les autres
- Une ville qui fera de la place pour la CRECHE DES ROBINSONS
Une ville où les espaces publics seront vivants, où les structures sociales seront réellement ouvertes et accessibles à tous.
Nous faisons une autre VILLE et VOUS EN PROFITEREZ TOUS
Notre réunion de ce samedi, était un véritable "briefing" avant une grande opération: nous allons accompagner les enfants et parents du quartier sud, et d'autres du camp de MOULIN GALANT jusqu'au CENTRE SOCIAL de CHILLY
Nous allons circuler de tous côtés et

Notre ou nos nouvelles volontaires de service civique vont commencer leur activité à cette occasion. Bienvenue d'abord à PAMELA , jeune femme qui va nous aider à réaliser nos ateliers avec les enfants du camp de Moulin Galant et au quartier ( en attendant d'ouvrir un nouvel atelier à Massy). Notre travail bénéficiera de ses compétences et connaissances en Roumain et Romani...

Les enfants se retrouveront mélangés et de tous âges DANS DES ATELIERS DE CREATION. Les parents aussi seront associés et accueillis.
Par ailleurs comme nous sommes à l'origine de ce projet en partenariat, certains ateliers SE DEROULERONT AU QUARTIER SUD

Samedi




Pour ce samedi à la Villa st martin la neige et le froid sont présents. Cela dit, les enfants sont là, nous et les caisses de jeux aussi.

Pour s’initier aux conditions des ateliers de rue en Hiver, Aline propose un atelier fabrication de mobiles. Malheureusement, le vent a légèrement compliqué les choses. Les enfants ont tout de même adhéré. Des combats de boxe ont eu lieu entre enfants entouré par Kenza, Corentin et Van Chien.



De mon coté les enfants et moi avons découvert le jeu Dixit. Ils ont adoré.







Vendredi

Aujourd’hui, nous avons joué tous azimuts : petits trains en bois, farfouillage dans les boîtes pour les tous petits, foot et luge. Et tout ça dans et sous la neige bien sûr ! Nous avons pris un goûter tous ensemble arrosé d’un thé bien chaud sous les flocons qui grossissaient à vue d’œil.

Jeudi

"jardin"

C’est sous une pluie fine, que nous arrivons dans le jardin, mais nous profitons d’une accalmie pour s’activer à débroussailler et scier quelques pieds de lierre qui envahissent de malheureux arbres. Quelques tasses de thé réchauffent les vaillants jardiniers présents cet après-midi.


"atelier de rue"










Sous une petite bruine hivernale, nous avons investi le skate park, jeu de société et jeu en plein air au programme ! Une grande partie de football s’organisent sur le mini terrain d’à coté.


Mercredi

"ludothèque"

Nous sommes partis avec 14 Robinsons, nous sommes rentrés avec 19 ! En effet, certains se sont joints à nous sur le chemin, d’autres étaient déjà sur place. Nous avons donc fait 2 groupes ; 1 pour la ludothèque, l’autre pour la bibliothèque. Mais bien vite, nous nous sommes retrouvés trop nombreux autour du babyfoot, du Dringo et de la dînette. Du coup, nous avons fini notre après-midi dans le parc afin de se défouler un peu et de prendre le goûter. Tous le monde est ensuite rentré à la maison. Ouf, quelle après-midi !



"Camp Rrom"

Aujourd’hui, nous retrouvons autour d’un bon goûter chaud afin de se réchauffer et d’échanger sur notre semaine qui vient de passé. Les enfants sont tous là malgré le froid et la neige. Bataille de boules de neige et discussion avec les plus grands dans la caravane ont occupés notre après-midi.

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KroniKs Mexicaines (N° 3)

Ces chroniques mexicaines ont un peu tardé, mais les voilà.

« Tout d’abord, je voudrais revenir sur deux anecdotes qui me paraissent caractéristiques du Mexique.

La première, a Puebla, une collision de voiture en pleine nuit. Tous les voisins sortent dans la rue. Le chauffard prend la fuite. Quelques-uns se lancent à sa poursuite, finissent par le rattraper et le ramènent. Ils sont allés ensuite, chercher la police, qui n’arrivait toujours pas après ¾ d’heure. Je ne suis pas sûr qu’en France les gens aient mis le nez au-delà de leur fenêtre, ni auraient pris autant de risque pour une voiture qui n’est pas la leur.

La seconde, à Huajuapan. Quelques-uns de cactus préparent une grande soupe. On l’emmène aux prisonniers : ils ne mangent que ce que les gens leur amènent, ou ce qu’ils peuvent acheter en prison en travaillant. Ça nous a pas pris plus de 10 minutes pour la remettre aux prisonniers en mains propres.

Il y a 15 jours, après une journée avec R*** et L*** à couper et redresser des bambous pour construire le second étage du futur local de cactus, on prend le bus pour Cancun (ou commençait le sommet mondial pour le climat). C’était un bus affrété pour MAIZ (Mouvement Agraire Indigène Zapatiste), par la CONOC (Commission Nationale des Organisations Paysannes). Après un voyage d’environ 45h, on se rend compte du traquenard dans lequel on est tombé : ce n’est pas un campement indigène autogéré qui nous accueille, mais un hôtel 4 étoiles avec piscine et plage privée. Tout ça financé par la CONOC.

Les conférences du lendemain confirment nos craintes : elles se bornent à présenter des micro-projets économiques et pseudo écologiques réalisés avec des communautés paysannes indigènes.Certains nous expliquent que les communautés doivent devenir compétitives sur le marché.Toutes ne sont pas inintéressantes, mais me semblent inappropriées : un rassemblement à Cancun, en même temps que ceux qui prétendent nous diriger, me parait plus stratégiquement devoir s’axer sur la construction d’une force de protestation. Nous n’avons pas besoin qu’ils nous fixent des dates pour partager nos expériences et nous organiser collectivement.

On profite un peu de la plage (sable fin, eau turquoise et cocotiers, ça va de soi) et de l’open bar, puis on essaye de rejoindre un campement de groupes militants. Leur faible nombre nous décourage.

Le jour de la grande marche de protestation, l’échec de la mobilisation était criant : division du mouvement (il y avait 2 marches différentes au même moment), quelques milliers de participants à peine…Et bien sûr présence policière et militaire massive.

Inutile de préciser que, comme à Copenhague, les gouvernements n’ont pris aucune mesure contre le changement climatique.

On passe 2 jours dans l’eau, entre les plages paradisiaques au pied des pyramides mayas et les eaux souterraines de grottes improbables aux lumières fantastiques. Puis retour aux communautés mixtèques.

Là, il a fallu que je me colle à la tâche infâme faire faire un examen de maths aux classes de la preparatoria. Je me sers des éléves comme cobayes, en leur proposant de faire un examen collectif. Une des classes accepte. ils évaluent ensuite eux même le fonctionnement du groupe et la participation de chacun. Pour un premier essai, ça a plutôt bien fonctionné. L’autre classe a par contre complétement échoué (au regard de ce qu’ils sont censés savoir faire selon le programme).

Une des femmes du comité nous a raconté que sa sœur a été enlevée et séquestrée pendant une semaine. Ses ravisseurs n’ayant pu obtenir de rançon l’ont relâchée. Elle a été retrouvée ligotée, couvertes de bleus et avec des traces de coups de couteau sur le ventre. Il se murmure que c’est la police fédérale qui perpètre ces enlèvements (réguliers), pour financer la campagne du gouverneur .

Jeudi dernier, réunion des profs de cactus (dans deux prépas différentes). Comment mettre en pratique une pédagogie sociale tout en répondant à la demande des familles de titulariser les élèves ? Au retour, la route avait disparue. Elle venait d’être dynamitée (pour travaux), et on a été se perdre dans un dédale de pistes. Chaque personne rencontrée nous indiquait un chemin différent (une constante au Mexique). Comme il faisait nuit, l’inquiétude était de se retrouver dans une des zones de conflits armés entre communautés. Puis la voiture a commencé à fatiguer, l’essence à baisser dangereusement. On a fini par s’enliser dans un torrent. Avec une femme enceinte et un enfant à bord, ça commençait à devenir intéressant. On est parti à pied jusqu’à la communauté, demander de l’aide à, devinez qui, la police municipale. C’était bien marrant de les voir, cagoulés et débraillés, mettre les gyrophares sur la piste en pleine montagne. Ils ont fini par nous sortir de là, contre une bouteille de mezcal.

Là c’est les vacances, on va aller se promener vers le Chiapas. Faut juste que je remette d’une petite intoxication alimentaire.

Je vous fais des bisous pleins de vomi » Robinson de Mexico.


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