L' art comme création est supérieur à la culture (E. Louviot)

... Et l'éducation comme le social, le sont aussi.

Car ils concernent l'inédit, les gestes singuliers, ce qui n'est pas encore advenu, encore moins répété. L'essentiel contre l'insignifiant.

La pédagogie sociale se développe dans les insterstices des institutions; c'est une oeuvre collective (une "preuve", dit Marin)

Mercredi au jardin, on creuse le bac à sable

Et une oeuvre collective, nous allons en faire une sur notre propre camion. Nous serons aidés, l’artiste urbain et local, JOSE AGÜERO , de l'association LASCAU. Ce camion est bien connu, déjà bien visible; Il roule sur toutes les routes de Longjumeau 6 jours par semaine, le soir aussi, et aussi à Chilly, à Saulx.
Nous luttons contre la Pédagogie Noire, non pas celle, théorisée par Alice Miller , mais sa cousine, celle qui jour après jour par la peur tente de saboter les contacts, les rapprochements, l'accueil des sans droits... Celle qui a peur de l'autre, qui se représente la relation comme une menace et qui soigne la solitude à coup de méfiance, comme un alcoolique se soigne à l'alcool!

C'est la pédagogie noire de ceux qui croient avoir contre ceux qui n'ont pas; de ceux qui se croient libres contre ceux qui ont conscience de leurs chaînes.

C'est la pédagogie noire de ceux qui administrent en ayant peur des acteurs (qu'on ne contrôle toujours pas, mais qui font du neuf),
de ceux qui vivent de la politique, contre ceux qui s'en soucient.

Ce n'est pas une mince affaire, mais nous sommes le nombre et nous avons UNE PEDAGOGIE ( Sociale) .

C'est comme les cafards qui courent dans le local de Bel - Air, nous en viendrons à bout aussi en étant présents, semaines après semaines, dans la durée et la persistance!

Jeux d'eau et de lumière mercredi au jardin

En attendant, nous cultivons la Pédagogie BLANCHE : la Vie et la convivialité/ Ateliers de production de rue se multiplient: en avant les crumbles, les chataignes grillées, les pommes...
















Les ados batissent la cloture

C'est justement cette pédagogie Blanche, cette pédagogie de la conscience dont il était question Mercredi 14 au Salon de la Pédagogie Freinet, à Paris; Mélody et moi (Laurent) y avons présenté lors d'un atelier dédié: "la Pédagogie sociale et la pédagogie Freinet hors les murs", à travers notre action d'Intermèdes Robinson, à Longjumeau.

D. Gostain, animateur du mouvement a publié sur son blog, dédié à la Pédagogie Freinet
et le développement de la réflexion chez les enfants, l'intervention que j'y ai faite plus tard sur le thème: « Pédagogie Freinet et pédagogie de la conscience » .

Que vienne l'hiver, nous avons nos réserves, COMME NOTRE MIEL

Jeudi, on bichonne nos ruches.

Mercredi :

Nous étions encore 20 cette après-midi : 15 enfants, 2 ados et 3 adultes. Un groupe à pied, l’autre en camionnette, on investit le jardin pour y poursuivre les travaux d’aménagement du bac à sable, puis faire un peu de cueillette, un peu de balançoire...

Jeudi :

Le matin, on reçoit Unis-cité pour établir une nouvelle convention de partenariat : une équipe de 8 volontaire viendra nous prêter main forte, sur le quartier et au jardin, pendant 3 semaines à partir du 26 octobre. On prépare tout en discutant quelques litres de sirop, qu’on amène aux ruches dans l’après-midi. Au retour, on passe à l’Equerre pour ramasser des pommes, des poires et toutes les tomates qu’il reste (même les vertes, on en fera de la confiture), avant que le gèle ne les emporte.

Vendredi :

Calme après-midi à Chilly. On sème de la mâche et des oignons, et pour l’hiver on fait un nid de feuilles bien chaud à la verveine et au réglisse.

Samedi :

Concours de saut-sur-pied-à-ressort à l’atelier de rue (où nous étions 21 robinsons sous la pluie): le record est explosé par Ahmed qui en fait plus de 100. Mona nous amène des pâtisseries indiennes préparées par sa maman, qu’on partage pour le goûter, en buvant notre sirop de menthe-maison, ou plutôt, notre sirop-quartier de menthe-jardin. On prépare de la compote avec nos pommes et poires, qu’on emmènera demain au terrain.

Dimanche :

Des visiteurs sont venus pendant notre absence nous rappeler le désordre ambiant qui règne dans la serre. Les ados installent une porte sur la nouvelle clôture, pendant que les adultes désherbent, débroussaillent et font le deuil des tomates. A midi, chacun avait amené quelque chose qu’il avait préparé, dont une appréciable tarte aux noisettes du jardin. Draco (le chien) profite d’un moment d’inattention de la part de sa maîtresse pour s’échapper du jardin et renverser une voiture (heureusement, si le véhicule a subi quelques légers dommages, le conducteur, lui, n’était pas blessé). Chacun repart avec un sac rempli d’orties (cueillies par les ados), idéales pour les soupes d’hiver.

"La rue est belle et bonne en tant que voie menant vers autrui "

(atelier des éducateurs de rue du Sénégal)