Rapporté par Elise, en mission au GPAS Polonais,
ce mois ci: "Mobile School", Varsovie, Pragha district Nord"
Nous ne nous rendons jamais assez compte de ce que cela coûte
pour certains, dans une vie, aux prises avec la violence sociale, économique, familiale... de participer ne serait ce qu'à un moment dans un groupe accueillant, à un atelier, une sortie, un temps au jardin.
Nous en avons parfois une vision fugitive, par une confidence, un manque d'assurance, une fragilité dont nous sommes témoins. Et là nous découvrons ce que cela représente pour les gens, de simplement sortir de chez eux; de ce que cela met en mouvement, ... des émotions que cela fait surgir. Souvent (et ils sont rares pourtant), les rendez vous loupés, les gens qui ne viennent pa sla première fois, montrent un peu de cette difficulté.
Telle personne qui s'est inscrite pour un déplacement, une sortie, un accueil de groupe nous confie qu'elle n'en dormait plus la veille ou les jours d'avant.
Tels jeunes qui participent à un bivouac, une soirée ou un voyage, s'angoissent ou vivent un véritable conflit intérieur à l'idée de s'engager.
Et souvent, nous l'avons remarqué, les gens qui sont venus pour la première fois, une journée, une période, une sortie, un moment... disparaissent souvent un temps.
C'est qu'il a déjà fallu mobiliser tant d'énergie. Il faut souvent une période "blanche", avant que la personne ne se récupère et de la revoir.
Il faut une pédagogie pour aller plus loin, faire que les émotions n'empêchent plus de se lancer, pour rassurer ... et permettre le mouvement.
C'est que ce que l'association propose, ce n'est ni plus ni moins qu'un peu de mobilité dans un environnement urbain, social, économique et quotidien qui se replie sur le sujet comme un piège.
Les actions que nous proposons aux adultes et, pour une moindre part aux adolescents bousculent et provoquent de nombreuses émotions.
Ces émotions, nous accompagnateurs, permanents ou volontaires, nous les ressentons aussi. Nous les portons aussi quelques fois, quand nous sommes fatigués de l'énormité de la tâche, des besoins, ou quand nous avons l'impression, que nous ne réalisons qu'une infime partie de ce qui devrait être.
Et heureusement, il y a les enfants qui amènent avec eux la lumière de l'évidence, balaient les doutes.
Ce n'est pas nous qui les entraînons, c'est nous qui les suivons...
Et cette dynamique enfantine sert d'opportunité et de carburant à tous les âges.
En cette période de rentrée scolaire, nous proposons quant à nous de sortir... C'est ainsi que un groupe d'adolescents Robinsons, entame un nouveau voyage; au menu de cette aventure, vie collective, travail sur la relation et rapporter des idées et des propositions pour le quartier, pour l'association.
C'est un curieux paradoxe, mais pour pouvoir vraiment habiter où on habite, il ne sert à rien de contrôler les issues et les entrées, il faut savoir sortir, connaître ses voisins, découvrir les autres.
Pour trouver sa place, il faut du mouvement.
"No, no hay cárcel para el hombre.
No podrán atarme, no.
Este mundo de cadenas
me es pequeño y exterior.
Quién encierra una sonrisa?
Quién amuralla una voz?
(...)
No podrán atarme, no.
Este mundo de cadenas
me es pequeño y exterior.
Quién encierra una sonrisa?
Quién amuralla una voz?
(...)
Libre soy, siénteme libre.
Sólo por amor".
Miguel Hernandez Antes del odio.
Mercredi:
Mercredi au jardin.
Au jardin les enfants papotent tout en mangeant des poires pas encore mûres
mais cela n'a l'air de les déranger! Robin, Sophia et Nawelle plantent
des épinard pour cet automne pendant que Mélody décore nos parcelles.
Il fait beau et on en profite pour découvrir le plaisir de marcher pieds-nus
et sentir le contact avec la terre.
Goûter au jardin
envoyé par Cultures_Robinson.
Jeudi:
A moulin galant, ce matin, L'atelier origami à tôt fait de transformer
le camps en volière improvisée pour avions en papier. Les enfants s'amusent
avec ces planeurs multicolors inventant des jeux, à qui lancera le plus loin,
le plus hauts, etc.. Certains apprennent a les refaire, d'autres veulent tout
simplement jouer. Un papa nous apprend ensuite a fabriquer un « petard en papier ».
Au jardin, on accroche un pneu au noyer en guise de nouvelle balançoire
(les conflits autour de la première devenant récurrents). Sophia sème quelques
rangées de salades et de radis.
Distributions de légumes à la villa St martin le jeudi.
A la croix breton, On discute avec de nouveaux venus, puis on joue au kaplas,
aux corde à sauter, et autres jeux d'équilibres, On invente quelques régles en
plus pour le jeux de kaplas. Puis, vient l'heure du gouter.
Vendredi:
Vendredi au jardin, et distributions de légumes au quartier.
Tout un groupe de robinsons prennent possession des lieux et arrose gaiement nos
belles plantations, Les enfants ont un grand attrait pour les animaux qui se
trouvent présents dans la parc. Puis , s'ensuit une partie de roulade sur la
pelouse accompagnée de fous rires. Jean-jacques reste concentré pour aider les
enfants à tailler les buissons.
A la rocade, on discute de tout. Des vacances, du ramadan, de religions, de
politiques, d'économie, Les opinions sont variés et les débats sont riches.
Samedi:
A l'atelier de rue Mélody lit des histoires, Robin jardine avec quelques
Robinsons. Un conflit survient entre deux enfants et tout un petit groupe se
propose pour être médiateur afin de trouver une solution.
Un groupe de Robinson souhaitent s'initier aux bases de la
médiation et de la gestion des émotions.
Au conseil de quartier, il en est ressorti après discussion et décision au
consensus que les enfants qui se rendent au jardin prendront à tour de rôle le
vieux camion, ou le camion neuf.
Ceux qui sont venus avec le neuf repartent avec le vieux... et vice verça!
Telle est la loi des Robinsons.
Samedi à la Villa St martin
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